mercredi 4 mai 2016

Persévérance

Persévérance semble être le mot de cette semaine, dans toutes les bouches ou comme une résonnance particulière dans mes oreilles.


Laisser faire la nature contre laquelle nous avons aucun poids.


Accepter qu'elle décide, accepter que nos peurs soient normales mais qu'elle ne doivent pas nuire au combat.


La persévérance n'est rien sans l'acceptation que dans le combat..
on peut perdre une partie de soi, de notre vie,
on peut tomber, et avoir mal
on peut échouer et avoir peur.


Affronter, Combattre, Persévérer
C'est accepter tous ces aspects négatifs parce qu'on sait qu'il y aura des joies, des émerveillements, de l'amour et du bonheur à coté, et toujours plus fort que le reste.

vendredi 18 septembre 2015

Arrêter la pilule et angoisser

J’ai arrêté la pilule. Voilà, depuis 2 jours.
Non loin de sauter de joie comme j’avais pu l’imaginer, je ressens plutôt une immense angoisse.
Ce moment que j’attendais tant est arrivé presque plus tôt que je l’avais pensé (mais ça c’est une autre histoire).
Comme m’a dit l’homme le lendemain de mon arrêt : Tu te sens une autre femme ?
Et c’est exactement ce je ressens.
Je passe du côté des femmes fertiles et psychologiquement ça change tout.
On a beau rêver de ce moment depuis des années, lorsqu’on peut enfin réaliser ce rêve tout à coup, un sentiment d’angoisse nous envahi.
Et si ça marchait tout de suite ? Et si je n’arrivais pas à tomber enceinte ?
L’arrêt de la pilule modifie notre façon d’envisager l’avenir car il fait passer les rêves du côté du possible.
J’ai pris la pilule pendant très exactement 9 ans ; une pilule uniquement progestative que je prenais sans interruption et  avec laquelle je n’ai quasiment pas eu de règles.
Alors outre l’angoisse de faire un enfant, s’ajoute à cet arrêt de pilule, l’angoisse d’avoir à nouveau de vraies règles. Oui en 9 ans j’ai complétement oublié tous les désagréments liés aux menstruations. Alors certes je ne suis pas moins, pas plus comme les autres femmes, je vais m’y faire mais c’est non sans appréhension que je les attends…
Et en même temps il me tarde qu’elle revienne, ce serait synonyme que mon corps fonctionne correctement, que j’ovule et donc que je peux réellement commencer les essais bébés.  

Alors cet arrêt nous amène aussi à ce reposer cette question : suis-je vraiment prête à faire un enfant ?
Alors même, comme je le disais, qu’on en a rêvé toute sa vie pour ma part, et que ça fait des mois qu’on y pense en enviant toutes les femmes enceintes que je côtoie.
Difficile de répondre à cette question.

En fait je crois que la question n’est pas tellement de savoir si on est prêt car quand on arrête la pilule c’est qu’on s’est imaginé porter, mettre au monde et élever cet enfant.
La question serait davantage est-ce que je suis prête à abandonner une partie de ma vie d’avant ? une partie de ma vie de couple ? de mon temps ?
Car effectivement prendre la décision de faire un enfant,  c’est aussi, pour moi, vivre une sorte de deuil de notre vie d’avant. J’ai la sensation que pour que mon corps soit prêt à accueillir un petit être au fond de moi, je dois avant tout me sentir prête psychologiquement à tomber enceinte et à laisser mon ancienne vie derrière moi.

Moi qui est l’habitude de vouloir tout contrôler, mon corps, ma vie, l’avenir, je me sens sauter dans un grand océan d’incertitude et c’est surement ça qui me terrifie le plus.  

Alors le maître-mot de ces prochains jours c’est « lâcher prise »,  laisser mes angoisses de côté pour permettre à mon corps de se remettre en marche rapidement.

Car le paradoxe est bien là, si j’angoisse de tomber enceinte car je sais qu’il n’y aura pas de retour possible, j’en ai tout de même terriblement envie ! 




vendredi 28 août 2015

Jalousie quand tu nous tiens !

Aujourd'hui j'ai plus ou moins acquis la certitude qu'une de mes collègues était enceinte.
...
Et même si je m'y attendais un peu vu sa situation (bientôt 28 ans/en couple depuis 8 ans/mariée depuis 1 an), ça m'a fait mal. J'avais les boules comme on dit.
Non pas que si elle se trouve bien et bien enceinte, je ne sois pas contente pour elle. Tant mieux j'ai envie de dire.
Mais je le prends très mal au fond de moi. Je suis très JALOUSE !

Quand j'ai débuté cet emploi, il y a presque un an maintenant, l'une de mes collègues était enceinte de 4 mois de son deuxième enfant et une autre de 3 mois également de son deuxième. Mais je venais d'arriver, j'étais surtout concentrée sur ce nouveau travail et j'ai suivi ces grossesses de loin. Elles sont parties en congé maternité et depuis 5 mois pas de gros ventre à l'horizon.
Pour moi qui pense déjà à ça presque quinze fois par jour (oui je suis dingue), ne pas en avoir une sous le nez me permettait d'éviter d'y penser une fois de trop de plus.

Là, disons que cette collègue est celle qui est la plus proche de moi en âge et dont le couple ressemble le plus au mien (parmi toutes mes collègues) alors comment ne pas faire un transfert. Pourquoi elle et pas moi.
Pourquoi dois-je, moi, encore attendre.. ?
Et puis surtout ce qui m'ennuie profondément c'est que je vais la voir tous les jours avec son ventre s'arrondissant et parlant à qui lui posera toutes les questions habituelles : la chambre sera comme ci, avec des couleurs comme ça, pour le prénom on hésite encore.. on est pas d'accord, on a déjà acheté un pyjama et 3 bodys c'est un peu tôt mais on a trop craqué... Enfin tous les sujets dont tu adores parler quand tu le vis mais que de l'extérieur, quand tu n'as qu'une envie c'est justement que ce soit ton tour, et bien c'est juste insupportable et déprimant.

Le n'homme, lui, ne comprend absolument pas pourquoi ça me met dans un tel état. Je devrais plutôt me réjouir pour elle qu'il me dit. Il a pas tort, c'est vrai.

Enfin je ne suis pas au bout de mes peines parce qu'avec un service de 20 nanas dont les trois quart sont en âge d'enfanter, les grossesses ce n'est pas ce qu'il manque et je ne serais surement pas la prochaine !

Et sinon j'écoute ça ce soir et ça me remonte le moral !